L’une des parties les plus importantes d’un compresseur est le sécheur d’air. S’il n’est pas nécessaire pour un compresseur qu’on n’utilise qu’occasionnellement, il est indispensable lors d’un usage intensif. Il permet en effet d’en prolonger la durée de vie, mais aussi son fonctionnement optimal. Sur notre site, vous retrouverez un certain nombre de sécheurs d’air aussi performants les uns que les autres. Mais certains seront beaucoup plus adaptés à votre situation que d’autres. Si vous vous demandez ce qu’est un sécheur d’air, quelle est son utilité, et comment en choisir un, nous essayerons de répondre à tous vos questionnements dans cet article.
Qu’est-ce qu’un sécheur d’air ?
Définition
Un sécheur d’air, ou plus précisément un sécheur d’air comprimé est un appareil qui aide à réduire le taux d’humidité absolue de l’air présent dans la cuve d’un compresseur. On parle donc ici de la teneur en vapeur d’eau de l’air comprimé. On peut aussi l’appeler déshumidificateur s’il sert à sécher l’air ambiant.
Pourquoi utiliser un sécheur d’air comprimé ?
La création d’humidité dans un compresseur est inévitable. En effet, de la condensation finit par se former au fil de son utilisation. Cela peut aboutir par l’endommagement des outils pneumatiques que vous branchez au compresseur, à corroder les vannes, les tuyaux et la cuve.
Cela peut aussi contaminer l’air à la sortie de votre appareil. Afin d’éviter des réparations coûteuses et améliorer la durée de vie de votre compresseur, il est préférable d’avoir un système qui empêche la formation d’humidité. Le sécheur d’air est donc une solution préventive permettant de garder l’air comprimer sec, propre et adapté à vos travaux. Obligatoire lorsqu’on effectue des travaux de peinture pour l’automobile, en effet l’humidité posera des problèmes lors de l’application de la peinture.
Mais d’où vient l’eau ?
Un compresseur a pour but d’aspirer de l’air et de le comprimer jusqu’à 10 fois son volume, soi environ 10 bars de pression, selon le modèle. L’air aspiré contient toujours un peu d’eau, présent sous forme de vapeur. Cette dernière ne peut être comprimée contrairement au gaz, si bien que son volume reste le même à l’entrée et à la sortie. C’est pour cela que les compresseurs possèdent un système de refroidissement qui permet de retirer en partie l’humidité présente dans l’air, par condensation.
À titre d’exemple, si vous utilisez intensivement un compresseur avec un débit de 20 litres d’air par seconde, près de 24 litres d’eau peuvent être produits sur une journée. De ces 24 litres, environ une quinzaine est enlevée par le système de refroidissement du compresseur. Les 7 litres subsistants seront pris en charge par le sécheur. Si vous n’avez donc pas de sécheur d’air, cette quantité d’eau restante risque de se retrouver dans vos tuyauteries et vos outils pneumatiques.
Les facteurs à prendre en considération
L’environnement où se trouve le compresseur
Le choix du sécheur d’air va dépendre de la température ambiante ainsi que de l’air entrant. La capacité de la cuve du compresseur est également à prendre en compte. Pensez aussi au niveau de qualité de l’air que vous souhaitez obtenir à la sortie. Notons par ailleurs que si la consommation électrique du compresseur est plutôt élevée, le sécheur d’air doit être en mesure de gérer un débit d’air important.
La pression de l’air
La pression de l’air à l’entrée peut affecter le fonctionnement de votre sécheur d’air. Si elle est basse, sa vitesse de circulation au sein du sécheur est beaucoup plus élevée. Son temps de passage dans l’échangeur de chaleur ou dans le lit dessiccatif est alors réduit. Cela a pour résultat un moindre rendement du séchage. Si l’air à l’entrée à une pression plus haute, sa vitesse de circulation est beaucoup plus basse. Le séchage est donc beaucoup plus efficace dans cette situation.
Le point de rosée
Le point de rosée est la température à laquelle l’air doit être refroidi pour que la vapeur d’eau qui y est présente se condense. La compression a tendance à augmenter le point de rosée alors que dans certaines industries, la qualité de l’air comprimé doit respecter certaines normes, dont un point de rosée plus bas. Les entreprises qui veulent seulement empêcher la condensation de l’eau n’ont pas vraiment besoin de se soucier de ce point.
Le surdimensionnement et le sous-dimensionnement
Il est conseillé de ne jamais sous-dimensionner votre sécheur d’air comprimé. En effet, il risque de ne pas éliminer efficacement l’humidité dans le flux d’air comprimé. Le niveau de séchage dont vous avez besoin pourrait donc ne pas être atteint, ce qui peut endommager votre équipement et provoquer des pannes. Le surdimensionnement est aussi problématique dans la mesure où votre investissement de départ et vos coûts d’exploitation vont fortement augmenter. Comme ce type d’appareil est à l’origine conçu pour marcher à pleine charge, si cette dernière est légère, cela accroît les contraintes sur le fonctionnement du sécheur. La durée de vie de votre matériel peut par conséquent diminuer. Mais à choisir entre surdimensionnement et sous-dimensionnement, le premier a un coût marginal beaucoup plus faible.
Les coûts cachés
Ne pensez pas que seuls le prix de l’appareil et le coût de sa consommation énergétique annuelle sont les uniques points à considérer par rapport à la gestion de votre budget. Un sécheur d’air peut conduire à la descente de la pression de l’air d’environ 0,3 bar. Il vous faudra ainsi faire marcher votre compresseur à une pression plus haute, augmentant donc sa consommation électrique. Pour le cas d’un sécheur d’air par adsorption, si la régénération de la matière adsorbante est faite par le soufflage d’air comprimé, vous risquez de perdre entre 15 et 20 % d’air.
Les différents types de sécheurs d’air
Le sécheur d’air par réfrigération
Ce type de sécheur d’air utilise un système de réfrigération pour refroidir l’air comprimé jusqu’à environ 3 °C. Cela permet de condenser la vapeur d’eau, qui en sera par la suite retiré. Il va ensuite réchauffer à température ambiante l’air comprimé qui sera en grande partie sèchée.
Le sécheur d’air par adsorption
Ici, un agent déshydratant est utilisé par le sécheur pour éliminer l’eau de l’air comprimé. L’eau va ainsi en quelque sorte se coller à la surface de cet agent, et un air plus sec en résultera. L’agent déshydratant est subséquemment régénéré par un système de soufflage qui va projeter de l’air sec et chaud dessus. Il possède donc 2 compartiments :
- une partie se charge de sécher l’air,
- une autre partie envoie de l’air sec sur le déshydratant saturé en eau.
Quand employer un sécheur d’air par réfrigération ?
Le sécheur d’air par réfrigération est préférable dans les conditions suivantes :
- une température ambiante dans votre environnement de travail inférieure à 40 °C ;
- atteindre un point de rosée autour de 3 °C à -4 °C.
Les sécheurs par réfrigération utilisent un principe proche de celui d’un climatiseur, par échange de chaleur. Ils peuvent être cycliques ou non pour répondre à certaines exigences liées aux ouvrages que vous effectuez. Ils sont généralement économes en énergie et sont donc les plus courants. On les retrouve souvent dans les garages automobiles ou même les usines de fabrication alimentaire.
Quand utiliser un sécheur d’air par adsorption
Le sécheur d’air par adsorption est préférable dans les conditions suivantes :
- une température ambiante dans votre environnement de travail supérieure à 40 °C ;
- atteindre un point de rosée pouvant aller jusqu’à -70 °C.
Ce type de sécheur est intéressant pour les endroits très froids, car ils permettent d’éviter la formation de glace dans les tuyaux et les outils pneumatiques. Il prévient également de la formation de moisissure.
Lequel choisir ?
Cela dépend principalement de l’utilisation que vous faites de l’air, mais aussi de l’environnement dans lequel vous travaillez. Dans une grande majorité des cas, le sécheur d’air comprimé par réfrigération suffit largement. Il est capable d’abaisser le point de rosée de l’air sous pression à environ 3 °C. Ainsi, tant que l’air ambiant est supérieur à cette température, vous n’avez rien à craindre. Si en revanche vous avez besoin d’un point de rosée plus bas et que vous avez besoin d’un air très sec, un sécheur d’air comprimé par adsorption est indispensable.
Les deux types de sécheurs d’air par réfrigération
Dans le cas d’un atelier ou d’un garage, l’air utilisé n’exige pas un point de rosée critique. De ce fait, le sécheur d’air réfrigéré est la solution la plus intéressante, car plus économique en énergie et moins onéreux. Il en existe deux principaux types : celui avec cycle et celui sans cycle.
Le sécheur d’air par réfrigération non cyclique
Ce type de sécheur d’air par réfrigération est une excellente option pour les entreprises qui souhaitent avoir un point de départ pour l’amélioration de la qualité de son air comprimé. Il présente déjà l’avantage d’avoir un coût d’investissement initial plus faible.
Il est appelé non cyclique dans la mesure où il emploie le dispositif de réfrigération de manière continue. Si la quantité d’air est trop basse, il utilise une vanne de dérivation de gaz chaud pour rediriger le réfrigérant. Cela veut donc dire qu’elle dépense autant d’énergie à pleine charge ou à vide. Ce n’est pas forcément l’idéal si vous souhaitez une meilleure maîtrise de votre consommation énergétique. Il peut être employé sur les compresseurs utilisant un système de vis. Pour ceux à piston, préférez une version du sécheur d’air par réfrigération non cyclique capable de traiter une température assez élevée. C’est un appareil très simple dans son usage, offrant une variation minimale de point de rosée.
Le sécheur d’air par réfrigération cyclique
Il fonctionne, comme son nom l’indique, de manière cyclique. Cela est possible grâce à la présence d’un contrôleur de masse thermique ou de fréquence, qui permet au sécheur de s’allumer ou de s’éteindre selon la quantité d’air comprimé à traiter. Il est donc beaucoup plus écoénergétique. L’investissement initial pour son acquisition est un peu plus élevé, mais sur le long terme, l’économie d’énergie qu’il offre le rend très intéressant. Ce type de sécheur est également très fiable et est facile à utiliser et à installer. Il est d’ailleurs peu encombrant et a un faible niveau sonore. Si dans vos travaux, votre besoin en air comprimé est assez fluctuant, un sécheur cyclique peut être beaucoup plus avantageux.
Le compresseur avec sécheur d’air comprimé intégré
Il est également possible de prendre un compresseur qui possède un sécheur d’air comprimé intégré. Cette option est intéressante si vous avez peu d’espace et que vous souhaitez quand même optimiser la propreté de l’air comprimé. Il est capable d’enlever efficacement l’humidité tout en vous permettant de réaliser des économies sur le coût d’installation.
FAQ
Quel prix pour un sécheur d’air comprimé ?
Le prix d’un sécheur varie selon vos besoins. La solution la moins chère reste d’acheter un compresseur avec un sécheur intégré. Sinon, vous pouvez opter pour un sécheur d’air comprimé par réfrigération non cyclique si vous préférez un investissement de départ assez bas pour un appareil de qualité.
Je n’ai pas assez d’espace pour un sécheur et un compresseur, que faire ?
La solution conseillée est de choisir un compresseur doté d’un sécheur d’air comprimé intégré. À la fois plus économique et prenant très peu d’espace, c’est l’option idéale pour les ateliers sans trop d’espace.
Comment entretenir un sécheur d’air par réfrigération ?
Pour le sécheur d’air par réfrigération, nettoyez régulièrement ses condensateurs avec une soufflette basse pression pour en éliminer la poussière. Concentrez-vous principalement sur l’espace interailettes où diverses impuretés ont tendance à s’accumuler.
